Mes petites recettes magiques sans Gluten et sans lactose, de Carole Garnier, Editions Quotidien Malin.
Au sortir d’une consultation avec votre naturopathe, vous vous demandez ce que vous allez pouvoir manger, où trouver les produits conseillés et comment les cuisiner avec une logique « santé naturelle ».
On sait aujourd’hui que 80% de la population rencontre au moins une fois par mois des soucis d’ordre digestif, que ces soucis deviennent vite récurrents voir chroniques avec des ballonnements, des flatulences, un transit perturbé, des remontées acides. Cette prévalence augmente régulièrement et touche particulièrement les femmes. Le problème est que dans un grand nombre de cas, ces désordres sont négligés, traités au coup par coup (parfois à coup de laxatifs ou de médicaments antiacides) et peuvent évoluer soit en Syndrome de l’Intestin Irritable (SII) soit en pathologies inflammatoires (regroupées sous le nom de MICI)[1].
Or, la naturopathie et bien des années de pratique maintenant séculaire montrent l’importance de l’alimentation et de bien choisir ses aliments en fonction de sa constitution, de son terrain, de ses antécédents et surtout de ses capacités digestives trop souvent ignorées et donc surpassées.
Ainsi, votre naturopathe vous conseillera des réglages au travers de cures qui visent objectivement à désencrasser l’organisme mais surtout à faire des choix alimentaires en terme de qualité, de conservation et de cuisson qui soient ajustés à votre souci de santé.
Faire de la santé naturelle impose de se tourner vers des aliments apportant le moins de toxines possible, en respectant deux éléments essentiels : couvrir ses besoins nutritionnels pour nourrir nos cellules et leur permettre de « travailler » avec efficacité et respecter ses fragilités ou ses faiblesses.
Ainsi, vous avez fait un bilan de vitalité et des aménagements s’imposent, en conséquence, vous souhaitez changer des choses dans votre alimentation, voici 3 conseils pour y parvenir sans frustration et déplaisir :
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Faites le tri dans vos placards
Afin de gérer vos prochaines courses sans forcément être obligé(e) de tout jeter à la poubelle: il vaut mieux faire les changements en douceur, avec progression pour qu’ils soient bien vécus et surtout pérennes dans le temps, car revenir à une alimentation saine « hypotoxique » prend du temps et s’installe progressivement pour devenir une « seconde peau ».
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Allez consulter des sources multiples:
Inspirez-vous de livres, de blog qui aujourd’hui foisonnent dans les librairies et de sites internet. Le site de Valérie Cupillard (http://www.biogourmand.info/) est une mine de recettes, ses livres aussi (ainsi le dernier le régime Seignalet en 60 recettes).
Participez à des ateliers cuisine, ça fleurit surtout sur Paris. Je vous invite à découvrir le site de Mathilde http://oulalatraiteur.com/oulala-mais-cest-quoi-cest-pour-qui/
Et je vous conseille ce livre de Carole Garnier qui repose sur la problématique INTOLERANCE AU GLUTEN ET AU LACTOSE avec des idées de recettes simples et faciles à réaliser. Elle propose des solutions alternatives pour remplacer le blé et le lait dans votre cuisine de tous les jours, des astuces pour faire ses courses (avec des adresses de site, des marques recommandées) et découvrir rapidement de nouveaux produits riches en goûts et faciles à cuisiner, notamment pour faire vos sauces, vos préparations sucrées.
Toutes les explications simples et claires sur l’intolérance au gluten avec un tableau reprenant tous les aliments en contenant, et vous verrez la liste est longue… idem pour les intolérances au lactose et comment remplacer le lait de vache par des laits végétaux. Où trouver du calcium sachant il faut le dire une bonne fois pour toute que le calcium d’origine animale n’est assimilé au niveau intestinal qu’à 25% alors que le calcium végétal le sera à 75% !
Optez donc rapidement pour d’autres types d’aliments riches en calcium comme les petits poissons (sardines, anchois), les légumes à feuilles vertes, les céréales complètes, les algues, la purée d’amande (qui se déguste en tartine, à la cuillère, dans les gâteaux), le persil frais, les oléagineux (noisettes, noix du Brésil, sésame qui se trouve dans le Gomasio substitut du sel), le jaune d’œuf qu’il vaut mieux consommer cru (ce qui revient à manger des œufs mollets ou pochés de préférence).
Dans son livre, vous apprendrez aussi que le beurre peut encore rester dans votre frigo et faire partie de votre alimentation, à condition de le choisir cru et BIO idéalement, car c’est une excellente source de vitamine A.
Vous découvrirez comment utiliser les farines sans gluten (riz, amarante, sarrasin, châtaigne, pois chiche, mais…), les flocons et les crèmes végétales qui donnent du gout et de l’onctuosité à vos recettes.
Vous trouverez une grille de 15 menus, pour toute la famille en fonction des évènements ainsi que 100 recettes sans gluten ni lactose.
Enfin dernier conseil d’ordre général car votre praticien vous en donnera plein d’autres selon votre progression et vos conditions (familiales, professionnelles, budgétaires).
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Adopter de nouveaux choix de manière progressive :
- Commencer par remplacer au fil des courses : huiles, sel, sucres, aromates et épices BIO.
- Remplacer les sources de lactose : échanger vos produits laitiers par des laits végétaux, yaourts végétaux en faisant par exemple des smoothies[2], remplacer la crème fraiche par des crèmes végétales (coco, avoine, riz).
- Mettre dans chacun de vos repas plus de légumes sous toutes leurs formes (crudités, jus, soupes, vapeur, gratin) et de fruits (frais et secs).
- Echanger la farine de blé par des alternatives : je vous conseille de commencer par la farine de riz, assez neutre en goût et tester les mélanges tout prêts en magasin Bio type « mix » pour faire vos pains, brioches et cakes.
- Faites une place plus grande aux légumineuses et aux petits poissons (en limitant le saumon, la daurade, le thon).
- Opter pour plus de « graines » dans vos préparations, salades (sésame, graines de courge, de tournesol), les graines germées.
- Privilégier les cuissons douces : vapeur, à l’étouffée, au four à température douce pour réduire les cuissons à haute température qui entrainent des phénomènes de « caramélisation » tant appréciées mais aujourd’hui en causes dans les maladies auto-immunes et certains cancers du tractus digestifs[3]. Et laisser de côté votre micro-onde qui dévitalise et dénature les aliments.
- Enfin un dernier conseil : votre alimentation est votre héritage à la fois culturel et familial, ne le sacrifiez pas en totalité, gardez vos recettes traditionnelles et « plaisir » pour les moments particuliers et de partage.
Et n’oubliez pas que manger en santé consiste aussi à prendre le temps de se mettre à table, dans le calme, au moins 20 minutes en pensant à bien mastiquer (voir précédent article sur la mastication).
Respirez avec conscience à chaque moment de votre journée et au moment des repas, pour réguler le système nerveux et améliorer votre équilibre acido-basique.
Jouer sur les odeurs et les couleurs car l’alimentation est avant tout mentale et émotionnelle. Plus votre assiette est colorée, plus vos sucs digestifs sont en joie !!
Bonne lecture !
A bientôt pour d’autres idées de lecture « santé naturelle ».
[1] https://www.afa.asso.fr/article/la-recherche/observatoire-national-des-mici/les-mici-en-france.html
[2] http://www.astucesaunaturel.com/recettes-smoothies-sans-lactose/
[3] http://www.thierrysouccar.com/nutrition/info/les-mefaits-de-la-cuisson-haute-temperature-369